Outil essentiel à la communication, la parole utilise les ondes sonores pour transporter l'information. Mais beaucoup ignorent cependant leur véritable nature. 
Qu'est-ce qu'une onde sonore ?


I - Définition d'une onde sonore

Les ondes sonores sont des ondes longitudinales de compression dilatation, c'est-à-dire que la source de la perturbation se déplace dans la même direction que la propagation. 

Physiquement, l'onde naît de la création de zones de pression et de dépression qui vont se propager dans une même direction, espacées d'intervalles de temps caractéristiques de fréquences utilisées. 
L'onde peut ainsi se définir comme la propagation couplée de deux grandeurs : la vitesse et la pression.

II - Équations de propagation

Afin d'étudier au mieux les ondes sonores, nous sommes contraints de négliger certains phénomènes et de procéder à des approximations. Tout d'abord, on suppose le fluide parfait et les transformations adiabatiques réversibles : tous les phénomènes dissipatifs sont alors négligés.
D'autre part, on procède à l'approximation acoustique, qui consiste à ne garder que les terme d'ordre 1 pour la pression, la masse volumique et la vitesse.
Ainsi :
\[P \rightarrow P=P_{0}+P_{1}\]\[\mu \rightarrow \mu=\mu_{0}+\mu_{1}\] \[\overrightarrow{0} \rightarrow \overrightarrow{v}\]

L'objectif est de trouver l'équation régissant la propagation des ondes sonores, en passant par l'établissement de 3 équations intermédiaires qui, une fois combinées, nous amèneront au résultat.

1 - Equation d'Euler :
\[\mu. [\frac{\partial \overrightarrow{v}}{\partial t}+[\overrightarrow{v}.\overrightarrow{grad}]\overrightarrow{v}]=\mu \overrightarrow{g}-\overrightarrow{grad}(P)\]
On néglige le poids (car les fréquences utilisées sont assez importantes).
En comparant les termes convectif et local, on s'aperçoit que l'accélération locale est également négligeable.
Et en travaillant à l'ordre 1, on établit donc la 1ère équation, notée (1) :\[\mu _{0}\frac{\partial \overrightarrow{v}}{\partial t}=-\overrightarrow{grad}(P)\]

2 - Conservation de la masse
On utilise la conversation de la masse en gardant tous les termes à l'ordre 1. On obtient alors l'équation (2) :\[\frac{\partial \mu }{\partial t}+\mu _{0}div(\overrightarrow{v})=0\]
3 - Transformation adiabatique et coefficient de compressibilité
On définit le coefficient de compressibilité isentropique par la relation suivante : \[\chi _{S}=\frac{1}{\mu}\frac{\partial \mu }{\partial P}\] Il vient alors la relation :\[\frac{d\mu }{\mu }=\chi _{S}.dP\] d'où :\[ln(\frac{\mu }{\mu _{0}})=\chi _{S}(P-P_{0})\]

On en tire alors l'équation (3) donnée par : \[\mu _{1}=\mu _{0}\chi_{S}P_{1}\]
En combinant les 3 équations, on peut établir l'équation de propagation des ondes sonores dans un milieu fluide :\[\mu _{0\chi _{S}}\frac{\partial^2 P_{1}}{\partial t^2}=\Delta P_{1}\]
On reconnaît une équation de type d'Alembert (équation linéaire faisant intervenir des dérivées d'ordre 2 par rapport au temps et à l'espace). On s'y attendait un peu puisque nous avions négligé toute cause d'irréversibilité en supposant le fluide parfait et les transformations adiabatiques réversibles. 
On peut dès lors poser la vitesse c définie par la relation : \[c=\frac{1}{\sqrt{\mu _{0}\chi _{S}}}\]
A 20°C, on trouve une vitesse d'environ 340m/s, ce qui correspond relativement bien aux résultats expérimentaux mesurés.

III - Aspect énergétique

On considère une surface dS à travers laquelle se propage une onde sonore. Au passage de l'onde s'exerce sur les particules de fluide une force pressante dF=PdS. 
Pour calculer la puissance de cette force, on effectue le produit scalaire de la force par la vitesse, ce qui nous donne : \[\wp=P_{1}.\overrightarrow{v}.\overrightarrow{dS}\]On a bien un terme quadratique par rapport à une grandeur liée à l'onde.
On pose alors π le vecteur de Poynting acoustique, qui caractérise le propagation de l'énergie à travers une surface. Par définition : \[\overrightarrow{\pi}=P_{1}.\overrightarrow{v}\]π est homogène à une densité surfacique de puissance (en W.m^{-2})

On peut dès lors établir l'équation de conservation de l'énergie acoustique. En considérant un volume τ, limité par une surface fermée (Σ), on effectue un bilan d'énergie entre t et t+dt :
  • Energie acoustique(t+dt) = Energie acoustique(t) + ce qui rentre - ce qui sort
\[\iiint_{\tau }^{ }e(M,t+dt)d\tau = \iiint_{\tau }^{ }e(M,t)d\tau -\oint_{\Sigma }^{ }\overrightarrow{\pi }.\overrightarrow{dS}dt\]
d'où :\[\iiint_{\tau }^{ }[e(M,t+dt)-e(M,t)]d\tau = -\iiint_{\tau }^{ }div(\overrightarrow{\pi})d\tau.dt\]
L'égalité suivante est donc vraie pour tout volume τ : \[\iiint_{\tau }^{ }[\frac{\partial e}{\partial t}+div(\overrightarrow{\pi})]d\tau =0\]
On obtient donc l'équation de conservation de l'énergie acoutisque : \[\frac{\partial e}{\partial t}+div(\overrightarrow{\pi})=0\]






La conduction électrique est à l'origine de tous les phénomènes physiques qui relève des transferts de charges électriques. 

Ce que l'on trouve habituellement dès les premiers cours d'électronique trouve son origine au niveau microscopique, notamment à travers la loi d'Ohm locale. 



I - Généralités sur la conduction électrique 

Un conducteur est un matériau disposant de porteurs de charges "libres". Ce sont ces porteurs de charges qui vont permettre le passage du courant. On peut notamment citer les électrons libres, ou encore les ions (comme dans un pont salin d'une pile DANIELL par exemple).

Dans les solides, on observe un réarrangements des niveaux électroniques des atomes en "bandes énergétiques" quasiment continues : la bande de valence et la bande de conduction. 



A 0 Kelvin, 3 cas différents se présentent :

  1. La bande de valence est incomplète : le matériau est isolant.
  2. La bande de valence est pleine, il y a des électrons dans la bande de conduction : le matériau est conducteur.
  3. La bande de valence est exactement pleine et la bande de conduction est vide: le matériau est semi-conducteur.


Quand la température augmente, des électrons de la bande de valence passe dans la bande de conduction du fait de l'agitation thermique. 
Selon les 3 types de matériaux, on obtient 3 comportements différents liés à l'augmentation de température :
  1. Si le matériau est isolant, on observe une petite conduction très faible, et qui augmentera légèrement avec T.
  2. Si le matériau est conducteur (comme les métaux par exemple), la variation relative des ions du réseaux est positive, mais faible. Leur déplacement est en effet gêné par l'agitation thermique des ions du réseau.
  3. Si le matériau est semi-conducteur, les électrons franchissent le gap (d'ordre de grandeur d'environ 1eV) pour parvenir à la bande de conduction. La conductivité augmente avec le nombre d'électron croissant dans la bande de conduction dû à l'agitation thermique.

Pour traduire le transfert de charge à l'échelle macroscopique, on introduit le concept d'intensité. L'intensité du courant est un flux de charge : il s'agit de la quantité de charge qui traverse une section droite du conducteur par unité de temps.

Par définition :
\[i=\frac{\delta q}{\delta t}\]
où dq représente la charge traversant la surface S pendant dt.

i est une grandeur intégrée qui ne décrit pas la conduction au niveau mésoscopique. C'est pourquoi on définit le vecteur densité de courant noté j, tel que, pour une surface dS, on ait :
\[di=\overrightarrow{j}.\overrightarrow{dS}\]

Ainsi, pour une surface macroscopique S, i s'exprime sous la forme d'une double intégrale, en A.m^{-2} :
\[i=\iint_{S}^{ }\overrightarrow{j}.\overrightarrow{dS}\]


II - Généralités sur la conduction électrique 
Avec l'arrivée de l'ère industrielle, au XVIIIème siècle, les physiciens se sont intéressés aux échanges énergétiques, et en leurs utilisations industrielles à travers les machines thermiques. C'est ainsi sous l'impulsion de la première révolution industrielle qu'émerge le Premier Principe de la Thermodynamique.

Qu'est ce qu'un principe de thermodynamique ?
En thermodynamique, les principes (au nombre de 4) sont des énoncés postulés, c'est à dire indémontrables, qui sont à la base de la thermodynamique. Ceux-ci visent à expliquer les diverses observations expérimentales.

Que dit le Premier Principe de la thermodynamique ?
Le Premier principe est le principe de conservation de l'énergie. En d'autres termes, il définit les échanges ordonnés et désordonnés de l'énergie dans un système fermé (ie. de masse constante).

Enoncé : A tout système thermodynamique fermé (S) est associée une fonction d'état E appelée énergie. Cette énergie est la somme de son énergie cinétique et de son énergie interne U : E=Ec+U
A cours d'une transformation quelconque, la variation de E est égale à l'énergie "reçue" par (S) de la part du milieu extérieur.
L'énergie reçue algébriquement positive par le système s'exprime sous deux formes : du travail ordonné (noté W) et du travail désordonné, aussi appelé transfert thermique (noté Q).

Comment caractériser les transformations thermodynamiques?
Les transformations diffèrent par les conditions dans lesquelles elles sont effectuées. Chaque particularité doit être prise en compte, car celles-ci permettent de caractériser plus précisément les transferts d'énergie :

  • Une transformation est isochore quand le volume du système est contant au cours de la transformation
  • Une transformation mécaniquement réversible est une transformation au cours de laquelle la pression P du système est définie à chaque instant et toujours égale à la pression extérieur, soit P=Pext
  • Une transformation monobare est une transformation au cours de laquelle la pression exercée par le milieu extérieur sur les parois mobiles du système garde une valeur constante.
  • Une transformation est isobare quand la pression P du système est définie tout au long de la transformation et garde une valeur constante.
  • Une transformation monotherme est une transformation au cours de laquelle le milieu extérieur(avec lequel le système échange de l'énergie par transfert thermique) est maintenu à température constante.
  • Une transformation est isotherme quand la température T du système est définie tout au long de la transformation et garde une valeur constante.
  • Une transformation quasi-statique est conduite de façon suffisamment lente pour que le système passe de EI à EF par une suite continue d'états d'équilibre infiniment voisins.



La lumière est-elle une onde ou une particule ? Longtemps, cette question a agité la communauté scientifique. Des scientifiques comme Newton la considérait comme une particule sans masse. D'autres, tels que Maxwell, la considérait plutôt comme une onde électromagnétique.



I - La lumière, une onde et une particule

C'est finalement la mécanique quantique qui apporte la réponse. La lumière est et une onde, et une particule : elle est les deux à la fois. Comment cela s'explique-t-il ? Bohr énonce pour cela le principe de complémentarité
"Les aspects ondulatoire et corpusculaire sont deux représentations complémentaires d'une seule et même chose. Tout dépend où, quand et comment on l'observe."

Ainsi, ce sont les conditions d'observation qui vont déterminer la nature de l'objet quantique qu'est la lumière.
Plusieurs expériences ont été mises en place dans le but de prouver la dualité Onde-Particule.

La plus connue est sans doute celle réalisée par Vincent Jacques en 2005 à l'ENS Cachan. L'image suivante présente le dispositif :



Le dispositif expérimental est un interféromètre à division du front d'onde constitué d'un biprisme de Fresnel et d'une source à photon unique (ie. capable de délivrer les photons les uns après les autres).

Le biprisme est éclairé en incidence normale. Chaque moitié du faisceau est déviée par un des 2 prismes. Les 2 faisceaux déviés se superposent à la sortie du dispositif dans un volume de l'espace. D'un point de vue classique, ce dispositif offre deux chemins à la lumière.

Pour mettre en évidence l'aspect particulaire, on utilise deux détecteurs I et II. Un dispositif électronique compte les événements appelés coïncidences, où les deux détecteurs délivrent simultanément un signal. L'expérience montre l'absence de coïncidences et atteste d'un comportement particulaire de la lumière. L'énergie indivisible associé au photon est détectée par un seul des deux détecteurs, mais jamais les deux à la fois.

Pour mettre en évidence l'aspect ondulatoire, on place un détecteur dans la zone de recouvrement. On visualise alors la construction progressive d'interférence au fur à mesure que les photons soient détecter.

Ainsi, pour conclure, il faut renoncer à utiliser une description classique (onde ou particule) pour décrire de façon satisfaisante et unique la lumière. On ne peut pas dire qu'elle est soit une onde, soit une particule.

La particule correspondante s'appelle le photon. Il s'agit d'une particule quantique de masse nulle se déplaçant à la vitesse c dans le vide et caractérisant une onde électromagnétique de fréquence v.

                                     Relation de Planck-Einstein :         

                                  Relation de dispersion dans le vide:


II - Fonction d'onde et équation de Schrödinger
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